Cela fait six mois maintenant que j’écris des articles ici. Ce petit rituel me permet de mettre des mots sur différents aspects du processus créatif, de mieux le comprendre. Et ce n’est pas un long fleuve tranquille étant donné que la réalité du quotidien occupe aussi une place importante dans ce cheminement. Ces derniers temps j’ai pu expérimenter pleinement le concept du “lâcher prise“. L’occasion parfaite pour moi de parler de ce thème incontournable qui figurait dans ma liste des sujets important à traiter.
Il se trouve que j’ai dû cesser toutes activités artistiques pendant plus d’un mois alors que j’avais prévu de charbonner durant cette période. Lâcher prise était la seule chose à faire et j’aurais difficilement pu faire autrement. La discipline c’est bien, mais prendre du recul lorsque c’est nécessaire, c’est ok.
Incapacité physique
Au milieu du mois de mai j’ai entrepris de nouveaux exercices de croquis. J’étais très emballée par la direction vers laquelle ces exercices me menait. Et alors qu’un nouvel horizon créatif se dessinait pour moi, une tendinite au poignet est venue remettre en question mes grands projets 😪. Elle est apparue au poignet droit et pour la droitière que je suis c’est beaucoup plus marrant, n’est-ce pas 😌. Dans un premier temps la douleur était si vive que le plus important était de la soulager. Puis, j’ai commencé à m’inquiéter pour mon activité d’illustratrice lorsque j’ai appris que cette affection pourrait durer très longtemps.
De part mes activités artistiques il va de soi que je sollicite beaucoup cette main. Mais au delà de ça, c’est fou de se rendre compte à quel point on utilise nos mains au quotidien. Malgré la frustration, j’ai dû me forcer à me reposer un maximum. Bien évidemment j’ai mis de côté les exercices de croquis que j’avais commencé. La douleur a considérablement diminuée au bout de deux semaines. J’ai cessé de m’inquiéter et j’ai gardé en tête que ça finirait par aller mieux. J’apprendrai à vivre avec ce nouveau paramètre le temps qu’il faudra. À l’heure où j’écris je peux reprendre la plupart de mes activités. En guise de prévention , je fais encore très attention. Par exemple, j’évite de me lancer dans une série de burpees 🤣.
Un autre objectif en vue
Les choses étant bien faites, au début du mois de juin, j’ai dû concentrer toute mon attention sur un objectif personnel très important pour moi. Et bien que, j’aurais pu reprendre mes crayons un minimum, j’ai préféré mettre la totalité de mon énergie sur ce seul objectif. Je suis très contente d’être arrivée au bout de celui-ci. Il n’y a pas grand-chose à dire, l’envie de dessiner était bien présente mais un autre besoin avait pris le dessus. Et c’est très bien. Ce qui est important, en fin de compte, c’est d’être épanouie.
La créativité est le fruit de ce que l’on vit et ressent. En étant épanouie mon processus créatif est plus détendu et mon imagination plus riche. J’ai souvent eu tendance à redouter la reprise créative après une longue période d’inactivité cependant cette fois-ci je l’envisageais avec joie. Mais manifestement, les choses ne se passent pas comme prévues.
Quand le cœur n’y est pas
Au moment où j’aurais pu reprendre le dessin, un événement exceptionnel est survenu et mes plans ont de nouveau changés. En pratique, je disposais d’un peu de temps pour dessiner un minimum mais le cœur n’y était pas. Cette fois c’est à une situation particulière que j’ai dû faire face, de celles qui mettent les émotions à rude épreuve.
Il fallait que je réserve mes ressources pour gérer ça au mieux. Un peu comme pour la survie, l’esprit fait un tri et concentre son énergie sur ce qui est vital. Dans ce cas précis je ne pensais plus au dessin et à l’art. Ce n’était pas à l’ordre du jour. Je savais que c’était un moment compliqué à passer et que par la suite je reprendrais les choses là où je les avaient laissées depuis tout ce temps. Maintenant c’est le cœur léger et avec plaisir que je reprends mes activités progressivement. Le temps n’est pas perdu.
Conclusion
Maintenant que ça va mieux, j’ai repris les pinceaux, les crayons et mon stylet. Je me rends compte à quel point tout ça m’a bien manqué ! Les douleurs au poignet ont quasiment disparu et j’évite de prendre des risques inutiles. Il n’y a pas vraiment de conclusion à tout ça. Lâcher prise est le meilleur moyen de faire face à des situations qu’on ne peut pas maîtriser et de vivre le quotidien sereinement. Je suis consciente que c’est souvent plus facile à dire qu’à faire, je dirais que l’important c’est de tendre vers cet équilibre autant que possible.
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